jeudi 15 décembre 2016

QUICONQUE SE MET À LIRE LE BULLETIN DE VŒUX DU MAIRE PEUT EN STOPPER IMMÉDIATEMENT LA LECTURE AVANT DE SE TIRER UNE BALLE DANS LA TÊTE !



Dans ce blog satirique, les personnages sont sortis de l'imaginaire et de stricte invention : toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé et toute homonymie avec des noms propres ou des noms privés ne serait que pure coïncidence.






Une fois de plus, notre édile communal, sentant venir la mort prochaine de l'année 2016, jugeant que le temps des vœux était arrivé, nous fait un bourrage de crâne en règle après une description apocalyptique du monde. Un discours alarmiste pour un message de vœux, c'était bien la potion anxiogène qu'il nous fallait pour passer les fêtes de fin d'année !

Il fait une remarque tout de même "Pourtant les voix de l'alternative ont du mal à se faire entendre...." On savait que les voix du Seigneur étaient impénétrables mais on ignorait que celles de l'alternative se heurtaient à un dialogue de sourds.

Survient alors le sermon sur la décroissance en affirmant que "les problèmes ne seront pas résolus par un hypothétique retour de l'expansion économique assorti d'une débauche technologique...." et de préconiser les transitions... etc : le discours habituel du prêchi-prêcha sur le solaire et les éoliennes, etc ...  

D'emblée, à la lecture du bulletin, on sent tout de suite la punchline bien concoctée par l’équipe en charge des éléments de langage au sein de son mouvement)..


Les éoliennes, parlons-en : voilà bientôt trois semaines qu'il n'y a pas de vent sur notre pays (on a droit tous les jours, d'ailleurs, aux infos, à une séquence-pollution des grandes villes) ; or, sans vent, les éoliennes ne tournent pas, c'est comme les moulins à vent d'autrefois.

Enfin, pour finir une conclusion sur des mots optimistes : "d'ici, le regard peut porter loin et l'expérimentation locale contient de l'universel (?).

Alors parlons-en de leur expérimentation sur le plan national : au gouvernement depuis bientôt cinq ans, après avoir fait 2,5 % à l’élection présidentielle de 2012, et par la grâce d'une ancienne ministre du Travail, les Verts se sont retrouvés avec un groupe à l’Assemblée nationale et aussi au Sénat, dotés par conséquent d’une capacité de nuisance sans commune mesure avec leur poids électoral.

On peut citer l'exemple le plus flagrant, celui de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. 

Voilà un projet dont les premières études datent de 1963 (!) qui a respecté toutes les procédures exigées par les lois françaises : études préalables, concertations, études d’impact, déclarations d’utilité publique, permis d’aménager, permis de construire, procédures d’appel d’offres, signatures de contrats de PPP (partenariats publics-privés) avec des opérateurs, de délégation de service public, etc. Toutes les décisions prises par les autorités publiques ont fait l’objet de recours judiciaires. Près de 150 décisions juridictionnelles ont été rendues confirmant la régularité des procédures. 

Le Président de la République a cru bon de consulter tous les habitants du département de Loire-Atlantique par voie de référendum et eux seuls ! (comme si les habitants de Vendée ou du Maine-et-Loire n'étaient pas aussi concernés que ceux d'Ancenis ou de Varades).

Bref, le résultat du référendum fut en faveur du projet.  Mais tout ceci a été balayé par une équipe minoritaire sans considération pour les surcoûts induits ! A ce niveau-là, la lâcheté politique est un culte. Bref, à cinq mois de l'élection présidentielle, on en est encore là. 

Vouloir profiter du bulletin municipal pour faire partager telle doctrine ou telle attitude en nous imposant des règles de conduite cela revient à faire planer quelque chose de malsain dans les chaumières.

Laissons donc un instant les combats idéologiques et les grandes envolées lyriques et revenons à l'expérimentation locale...


En ce qui concerne la loi NOtre promulguée le 7 août 2015 et portant sur la nouvelle réforme territoriale et notamment le regroupement de communes, on sent bien une certaine frilosité au niveau du conseil municipal concernant ce projet. Pour montrer leur désaccord, ils ont même été jusqu'à mettre un bandeau noir sur les panneaux de signalisation à l'entrée du village comme les étoffes de crêpe noir que les gens portaient autrefois autour du bras ou sur le manteau pour signaler qu'ils étaient en deuil... "Touche pas à mon village" doit être sans doute leur nouvelle devise.

Le regroupement de communes est une étape importante de la réforme territoriale. En 2016, 325 communes nouvelles ont été créées regroupant 1 111 communes. Il n'y a pas de perte d'identité puisque les anciennes communes restent des communes déléguées. Par contre, l'État encourage ce fusionnement avec une belle carotte financière à la clé ce qui n'est pas négligeable au moment où les collectivités territoriales font face à une baisse drastique des dotations de l'État.

Un village, au départ, je trouvais ça joli, sympa. Aragon, aussi d'ailleurs, aimait les villages, il a écrit "le conscrit aux cent villages" :

"Prairie adieu mon espérance
Adieu belle herbe adieu les blés
Et les raisins que j'ai foulés
Adieu mes eaux vives ma France
Adieu le ciel et la maison
Tuile saignante ardoise grise
Je vous laisse oiseaux les cerises
Les filles l'ombre et l'horizon
J'emmène avec moi pour bagage
Cent villages sans lien sinon...  "


C'était un hommage aux maquisards, à la Résistance. Par ailleurs, il ne lui serait pas venu à l'idée de vouloir instituer le village en modèle politique.

Mais un village aujourd'hui, ça ne me fait plus rêver. C'est l'ennui, les commerces disparaissent tour à tour, le bourg désert est en pleine léthargie.  Il est seulement animé ou plutôt agité par les passions élémentaires, les conflits de voisinage et miné à certaines périodes par des disputes politiques. 

Dans les années 70, un fanatique du ballon rond, nouvellement arrivé dans la commune et préoccupé du fait que de nombreux jeunes évoluaient dans les villages voisins, se décida à créer un club. Après une campagne chez les commerçants du bourg, un véritable engouement s'était manifesté et beaucoup de gens dans la commune, footballeurs ou non se sont lancés dans l'aventure avec enthousiasme : du jamais vu, des bénévoles se sont activés à la construction de vestiaires, de la main courante (le terrain n'étant pas municipal) puis des soirées dans l'ancienne cantine, kermesses, etc...  sont venus récompenser le bénévolat.

Cette formidable passion, ce travail inlassable des dirigeants pour l'aménagement du stade, nous ne pourrions pas le reproduire aujourd'hui même si, bien sûr, les principaux acteurs de cette création ont vieilli, mais surtout parce qu'il ne serait plus possible de générer un tel enthousiasme autour d'une association sportive ou autre. Maintenant les esprits sont ailleurs, les mentalités ont changé.
 
Pour ce qui en est de la commune nouvelle, aujourd'hui, nos élus locaux ne craignent pas le fait d'être "déconnectés" de la politique et de ne plus servir à rien mais surtout, ils ont peur que le parti représenté par celle-ci ne soit pas le leur, l'idéologie dont ils se réclament.   





 

QUEL NOM POUR MON ÉCOLE ?

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