vendredi 17 novembre 2017

ALLEZ GARSSON !

Dans ce blog satirique, les personnages sont sortis de l'imaginaire et de stricte invention : toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé et toute homonymie avec des noms propres ou des noms privés ne serait que pure coïncidence.






L'Olympic de Garsson va fêter ses 40 ans en 2018 : Punaise ! Cela fait un bail que l'on est là quand même ! Avec des hauts et des bas au cours de l'histoire ; On en convient, mais créer le club, en 1978, dans les conditions qui se présentaient à l'époque, il fallait le faire. Bref, c'étaient les temps héroïques.

Les joueurs qui évoluent dans l'équipe première du club aujourd'hui sont comme dans la chanson "Allez les Verts" de la grande équipe de Saint-Étienne des années 80, eux jouent au football et ils n'ont pas de frontières. Dans les équipes, il n'y a pas de joueurs du village. Les joueurs sont recrutés dans les communes environnantes. Et ils n'ont pas le triomphe modeste.

En 1978, quand le club a été créé, l'équipe première est montée de division dès la fin de la première saison. Cette performance fut le fruit d'un travail acharné du président-fondateur passionné qui deviendra par la suite maire de son village. Il savait transmettre à ses équipes le feu sacré sans lequel évidemment de tels exploits sont impossibles. Elle fut aussi le rendement d'un entraineur performant, de joueurs motivés par l'euphorie de la création du club et par la forte implication des bénévoles venus des quatre coins de la commune. 

Bien sûr, l"amateurisme" d'un club local de 3ᵉ division n'a plus grand-chose à voir avec celui d'antan. Les joueurs ont d'autres ambitions. Reste que la proximité avec les supporters surtout le pot d'après-match partagé dans une ambiance amicale, les kermesses organisées tous les ans à la Pentecôte dans le but de renflouer les caisses du club, les bals improvisés le soir dans une atmosphère festive après le méchoui rôti dans l'après-midi sur des charbons ardents et servi avec sangria à volonté, tous ces petits rituels fondent la légende d'un club.


Aujourd'hui, le cercle des supporters semble assez restreint. Dernièrement, le club rencontrait dans un département voisin, dans le cadre d'un championnat régional, une formation évoluant trois divisions au-dessus de la leur. Les joueurs de Garsson n'ont pas démérité bien au contraire. Mais les seuls supporters hormis les proches des joueurs étaient le Maire et l'ancien Maire qui a fondé le club....  

J'ose imaginer la même rencontre il y a quarante ans dans un département voisin. Hors département, on ne pouvait qu'espérer des matchs amicaux car le championnat était départemental et non régional. Mais si la même chose s'était produit, il aurait fallu un car pour déplacer le cercle des supporters tant les jeunes et les "tifosi" étaient euphoriques à l'époque.

Il faut bien dire que lorsque le Président-fondateur a créé le club, il l'a fait pour les séniors, bien sûr, qui évoluaient auparavant dans des clubs tout autour du village. Mais il l'a fait aussi pour les jeunes et moins-jeunes car il a créé en même temps une école de football à laquelle il donnait beaucoup de son temps. À l'époque, il y avait deux équipes séniors, une équipe vétéran, une équipe minimes, une équipe poussins et une équipe cadets. Sans oublier une équipe féminine qui avait aussi de solides prétentions. 

Aujourd'hui, les dirigeants ne s'emm...... ne s'embêtent pas avec une école de football, ils ne sont pas là pour ça, ils sont là pour jouer au foot et se faire plaisir, entre eux. Point barre.
 

mercredi 17 mai 2017

LE VILLAGE AUJOURD'HUI C'EST COMME LA PLAINE DE WATERLOO DU TEMPS DE NAPOLÉON : MORNE AU POSSIBLE !

Dans ce blog satirique, les personnages sont sortis de l'imaginaire et de stricte invention : toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé et toute homonymie avec des noms propres ou des noms privés ne serait que pure coïncidence.



Quand j'étais collégienne, j'ai appris un poème de Victor Hugo celui dont le premier vers est resté célèbre :

  "Waterloo ! Waterloo ! Waterloo ! Morne Plaine !

    Comme une onde qui bout dans une urne trop pleine !
                                                    .....
    Ô Waterloo ! je pleure et je m'arrête, hélas !"


C'était lugubre, c'était "morne" et récité d'une voix sépulcrale. À nous ficher la trouille. Par-dessus le marché, le français nous était enseigné par un professeur nommé Mr Morne. L'atmosphère était donc complète à l'unisson de la poésie de Victor Hugo car ce Monsieur était froid et sévère. On avait intérêt à bien l'apprendre et c'est pour çà que je la connais encore presque par cœur.

Cela nous éloigne de Garsson mais quand j'ai traversé le bourg dernièrement, j'ai repensé à "Waterloo, morne plaine" sauf que je n'arpentais pas la plaine du Brabant comme Napoléon au soir du 18 juin 1815 mais j'étais dans la rue principale du village. Changement de décor !

Dans cette rue, il y avait, il y a encore pas si longtemps, un restaurant qui contribua beaucoup à la renommée du patelin car il était situé près du barrage dont il portait le nom. On y mangeait une cuisine simple du terroir mais il était surtout réputé pour sa terrasse ouverte sur la rivière qui donnait à la belle saison un aspect plaisant avec ses tables de jardin et ses parasols, un air de villégiature. Les clients de la terrasse s'amusaient à regarder les pêcheurs venir taquiner le goujon à l'entrée du canal (le sandre en hiver) et les promeneurs musarder sur le chemin de halage. Des conversations s'engageaient sur le charme  des lieux et la couleur du temps ... C'était la qualité de la vie, c'était convivial. 

Désormais, rideau baissé, basta sur les tables et chaises de jardin sur la terrasse, le resto est fermé. De voir ce rideau noir à la place de la vitrine : quelle tristesse de se rappeler le bon temps. Sur la terrasse, n'en parlons pas ... 

Un autre constat en marchant vers l'église : le nombre de maisons vides s'est accru.
Je crois que c'est le même phénomène dans tous les villages et villes moyennes mais là, nous sommes tout de même pas loin de la grande ville. L'étalement urbain joue pour beaucoup et maintenant avec la nouvelle loi ALUR, on va accentuer cette densité d'urbanisation en dehors du bourg.

La France se révèle particulièrement touchée par cet assèchement des centres bourgs. D’une part, parce que notre pays a toujours refusé de regrouper ses 36 000 communes, préférant procéder à des regroupements intercommunaux, ce qui a octroyé à chaque maire un pouvoir très important sur le territoire de sa commune. Trop important parfois par rapport aux aptitudes de certains. 

A gauche, en face la maison du passeur il y avait un bistrot ; il avait pris un sacré coup de vieux mais les nostalgiques ne l'ont pas oublié et il évoquait si bien la France des clochers, je parle du "Gardon Frétillant" du temps de Marie. On y accédait par quatre marches et on le désignait souvent sous le nom de "bistrot des quatre marches". Marie, on l'aimait bien et elle avait le don de plier du papier en forme de cônes pour les enfiler sur le goulot de ses bouteilles en guise de bouchon. Il y avait son compagnon René qui faisait la cuisine (le café se transformait en restaurant quand il en avait envie). C'étaient de bons vivants René et Marie, c'était le bon temps. 

Le restaurant a été vendu après la mort de Marie il y a de cela presque trente ans mais il n'a jamais été rénové avec goût depuis qu'il a été transformé complètement en maison d'habitation. On a l'impression que cette réfection a trainé en longueur puis bâclée, aucun cachet : c'est du gâchis.

Plus loin, à quelques mètres, il y a la boulangerie qui a souvent changé de gestionnaire. C'est au moins le cinquième ou le sixième depuis que je vis ici.
Devant l'entrée, il y a une énorme touffe d'herbe qui doit plaire aux habitants ou alors peut être est-elle indéracinable ... Bientôt ils vont pouvoir faire pousser du blé et celui-ci n'aura même pas besoin de faire tout le circuit de production : direct dans le fournil du boulanger.

A deux kilomètres du bourg, certains habitants sont encore excédés de voir un monticule de terre qui a été dressé le long du fossé pour ralentir les voitures. Ce talus date de quelques années mais ils ne se sont jamais habitués à le voir là ... Il faut dire que l'on voudrait connaître le degré de Q.I. de ceux qui ont inventé un tel obstacle pour le ralentissement des engins à moteur dans une courbe en plein carrefour. La municipalité en rejette immédiatement la responsabilité à la Communauté de communes. Il est vrai que tout ce qui est hors du bourg c'est du ressort de la CDC. Bon, ils avaient fait pourtant des efforts d'ingéniosité...

Dans la commune voisine, il y a un panneau clignotant qui te donne ta vitesse et le smiley qui fait la tête si tu vas trop vite. Il y en a un de chaque côté de la rue mais il y en a un qui est quand même mal placé : juste après un rond-point ! Celui-là contrairement à son voisin d'en face n'enregistre que des vitesses modérées à moins d'avoir traversé le rond-point à fond les gamelles. 

Dans notre village, pas de panneaux clignotants, pas de smileys (OK, pas de dépenses superflues) mais on nous a pondu un circuit de slaloms pour traverser le carrefour principal...  ils y ont mis le paquet !

Trouver des moyens ingénieux pour ralentir les voitures témoigne d'une activité intense de l'esprit en matière de sécurité routière.     







QUEL NOM POUR MON ÉCOLE ?

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